LES BOÎTES BLANCHES, fragments.
J'ai entrepris cette nouvelle série en novembre 2014.
Des dessins au format de 18 x 18 cm, réalisés sur papier blanc Fabriano ou Arches, à la fois notations, fragments et petites oeuvres indépendantes.
Mon atelier est situé en appartement : lieux de vie et de création sont très étroitement mêlés. Je puise quelque chose en moi, mais aussi dans ma vie de tous les jours. Il y a un véritable dialogue avec ce qui m'entoure : les objets, la lumière, mes connaissances qui viennent poser, et ce depuis des années.
Ma vision se nourrit de cet univers un peu clos et très personnel, où tout interfère.
Cette expérimentation s'articule autour de l'apparition et de l'effacement, du vide. De la fragilité et de sa poésie.
Les vides sont modulés par les nombreux motifs, et inversement. Ils ont le sens du silence en musique. C'est aussi «une folie du détail» avec des zones très précises. Une sorte de broderie, une ornementation. Il y a le trait qui incise, qui marque la couleur, l'anime. Le geste du dessin qui construit. Et, simultanément, le rapport à la surface du papier, à sa sensualité et à celle de la couleur.
Le réel n'est plus une contrainte.
Le motif est en lévitation.
Le dessin devient écriture.
La couleur s'abstrait.
Fragmenter le quotidien.
J'ai abordé cette suite de dessins comme un journal visuel. Par la simplicité du sujet et un travail en série, je poursuis un cheminement dont le but finalement serait le « faire », le dessiner », le « peindre ».
Françoise Vadon, janvier 2017